Pierre, Édouard, Lucien BÉGIN
13/01/1924 Le Havre – 26/04/2019 Le Havre
Élève lycée de garçons (1931-1942)
Membre de l’Association – Administrateur
Résistant
Ancien combattant
Directeur de société

Fils de Lucien Bégin, courtier en cafés, et de son épouse Gabrielle VERNISSE, domicilié 1 rue Clément-Marical (soit aux Quatre-Chemins), né deux ans après son frère Jacques Bégin, Pierre Bégin entre au lycée, en provenance de l’institution Saint-Joseph, le 1er octobre 1931, en 9ème. Il suit sa scolarité en notre lycée lorsqu’éclate la seconde guerre mondiale. Il pratique également, tout comme son frère aîné, le rugby au HAC. Élève ou ancien élève de Gérard MORPAIN, il va rapidement commencer à réaliser quelques actes de résistance, et, notamment la distribution de tracts rédigés par un ami instituteur, au sein même du lycée, ainsi que l’inscription de croix de Lorraine sur des véhicules de l’occupant. Cela lui vaudra d’être arrêté le 13 juin 1941, pendant un cours de philosophie d’Abel MIROGLIO, tout comme son frère (quant à lui en « math élém ») et quatre autres élèves, pour propagande anti-allemande, emmené pour interrogatoire rue Hippolyte-Fenoux, au nord de l’Hôtel de Ville (voie disparue en 1944, non reprise lors de la reconstruction, du moins en ville basse), au futur siège de la Gestapo. Tous seront jugés en septembre, condamnés à des peines d’emprisonnement.
Pierre Bégin obtiendra tout de même, apparemment, son bac « philo » en 1942. On ne sait trop ce qu’il va faire ensuite, si ce n’est qu’il appartient à la Défense Passive puis, en juin 1944, il rejoint les FFI de la section Bavent (du nom de René, Lucien, Albert BAVENT qui le commande) puis, après la libération du Havre (12 septembre 1944), il s’engage, suivant en cela René Bavent, son chef dans la Résistance, dans l’Armée française, au 7ème bataillon de marche du 129ème régiment d’Infanterie. Son unité va participer à la campagne de France, puis se battre en Allemagne, allant « jusqu’au QG d’Hitler »… Ensuite, comme nombre de jeunes gens s’étant engagés en 1944 « pour la durée des hostilités », il se retrouve en Indochine où il est blessé, soigné sur place puis rapatrié et démobilisé.
Il effectuera ensuite une carrière professionnelle qui l’amènera notamment en Afrique de l’ouest, où il représentera une grande marque automobile française.
Il meurt à l’âge de 85 ans et est inhumé au cimetière Nord du Havre.
Décorations :
Croix de Guerre 1939-1945
Sources :
Écrit par : Jean-Michel Cousin
Le 30/09/2025