Jacques, Lucien, Léonce, Charles, Joseph BÉGIN

31/05/1922 Le Havre – 21/08/2011 Sainte-Adresse

Élève lycée de garçons

Membre de l’Association-Administrateur (1983-2011)

Résistant – Militaire de carrière – Cadre dans l’industrie


Fils de Lucien Bégin et de son épouse Gabrielle VERNISSE, domicilié 1 rue Clément-Marical (soit aux Quatre-Chemins), Jacques Bégin suit sa scolarité en notre lycée lorsqu’éclate la seconde guerre mondiale. Il pratique également le rugby au HAC. Il va rapidement commencer à réaliser quelques actes de résistance, et, notamment la distribution de tracts au sein même du lycée. Cela lui vaudra d’être arrêté le 13 juin 1941 pour propagande anti-allemande, et condamné le 15 septembre par un tribunal militaire allemand.

Il reste semble-t-il au Havre jusqu’en octobre 1942, puis, jusqu’en juin 1943, part à Paris préparer le concours d’entrée à l’École militaire spéciale de Saint-Cyr, d’où son pseudonyme de « Jacques Saint-Cyr »… Réfractaire au STO, il est arrêté dans une rafle le 15 septembre 1943, emmené dans la région de Gournay-en-Bray d’où il s’évade dès le 18.

Il entre alors dans le réseau « Marathon », une des neuf parties constituantes de la centrale de renseignement « Praxitèle » qui transmet tout ce qu’elle recueille au Bureau central de renseignement et d’action (BCRA) dirigé, à Londres par André DEWAVRIN (dit « colonel Passy »). Le rôle de Jacques Bégin sera de recueillir des renseignements et des photographies sur la baie de Seine, la plage et le port, ainsi que de reproduire des plans et des cartes. Ceci lui vaudra d’être reconnu membre des Forces françaises combattantes.

En juin 1944, Jacques Bégin rejoint les Forces françaises de l’intérieur (FFI, section Bavent), en même temps , semble-t-il, que son père et son frère cadet, Pierre. Après la Libération du Havre (12 septembre 1944), il s’engage dans l’Armée française et, après un passage par le Bataillon de marche 7 du 129ème Régiment d’Infanterie, il intègre, le 26 novembre 1944, la 2ème Division blindée du général Leclerc, au cœur du célèbre Régiment de marche du Tchad. En son sein, il participera à la fin de la campagne de France avec de durs combats dans les Vosges, à la prise de Strasbourg, puis à la campagne d’Allemagne, qui amènera la division jusqu’au nid d’aigle d’Hitler, à Berchtesgaden.

Le caporal-chef Bégin va alors intégrer l’École militaire interarmées de Coëtquidan, promotion « Veille au Drapeau ». Nommé sous-lieutenant, il va choisir l’infanterie coloniale et servir successivement au Cambodge, à Madagascar, en Algérie, au Mali, puis de nouveau en Algérie. Il termine sa carrière d’active en 1968 avec le grade de commandant. Il deviendra par la suite colonel de réserve…

De retour à la vie civile, il devient chef du personnel de l’Institut de recherche de la sidérurgie, à Maizières-lès-Metz (Moselle). À la retraite, il revient vivre en Normandie. Il sera membre de nombreuses associations et présidera les anciens de la 2ème DB de la région havraise. Il sera également conseiller municipal de Sainte-Adresse.

C’était un fidèle de notre association. Il participait chaque année à la cérémonie du Souvenir en grand uniforme… Il est décédé à l’âge de 89 ans.

Il était :

  • Officier de la Légion d’honneur
  • Croix de guerre 1939-1945
  • Croix de guerre TOE (Théâtres d’opérations extérieures)
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • Croix du combattant volontaire

Écrit par : Jean-Michel Cousin

Le 27/06/2022