SAINT-­PIERRE Jacques-­Bernardin-­Henry de

Le Havre 19/01/1737 - Eragny 21/01/1814

ÉLÈVE Collège Abbé PETIT


Gravure de F. BAUCHART circa 1900 (Coll. Part.)

Mis en nourrice, il ne revient au foyer paternel que pour entrer au Collège, comme externe. C’est l’établissement qui le conserve le plus longtemps et à deux reprises. Car Bernardin ne sait rester dans aucune école. A 9 ans il quitte le Collège pour aller vivre en ermite à Sainte Adresse, car il ne sait pas sa leçon. Fort heureusement sa bonne, Marie Talbot (rue à Ste. Adresse), qui paye de sa bourse les livres qu’il perd régulièrement, le retrouve et le ramène chez lui. Son père le place chez un curé des environs de Caen, qui le renvoie deux ans plus tard, au Havre. Il envisage de se faire capucin et sa marraine, pour le distraire, lui offre Robinson Crusoé. A 12 ans, enthousiasmé, il obtient de partir avec son oncle à la Martinique. A son retour il reprend ses études au Collège, puis à Gisors, chez les Jésuites, au collège de Rouen, à l’Université de Caen, puis à Paris, à l’école des Ponts et Chaussées.

Le livre qui le rend célèbre est Paul et Virginie (1788), prénoms qu’il donne à ses enfants de son premier mariage, mais il se pique aussi de pédagogie et rêve d’Écoles de la patrie où l’enseignement ne serait qu’oral.

Sa statue, due au talent de Pierre Jean DAVID « d’Angers », comme son modèle, ne reste pas en place. Inaugurée en août 1852 devant le Musée (au bout de la rue de Paris), on la retrouve à partir du début de l’année 1893 devant le Grand Théâtre. Fin 1922, on la place devant l’Hôtel de Ville. Pendant la guerre, on la cache pour la protéger de la fonte par les Allemands et en 1952, pour son centenaire, on la met devant le Palais de Justice, où elle est aujourd’hui sans sa plume, qui a été volée.

Le Musée-Bibliothèque Archives municipales du Havre : Cote 7fi107

Écrit par : Sylvain Barubé

Le 29/08/2021