Pierre BOST
5/09/1901 Lasalle (Gard) – 6/12/1975 Paris VIème
Élève lycée de garçons
Écrivain-Scénariste-Journaliste
Pierre Bost naît dans le Gard, non loin d’Alès. Il est le fils de Charles Bost, un pasteur protestant qui sera un des plus grands historiens du protestantisme français, et de Marie ZINDEL. Son père sera aumônier protestant dans notre lycée de 1907 à 1934, et le jeune Pierre va passer une bonne partie de ses jeunes années au Havre, fréquentant lui-aussi la rue Ancelot.
On le retrouvera ensuite à Paris, au lycée Henri-IV, en classes préparatoires littéraires. Il y sera le condisciple de Jean PRÉVOST et l’élève du philosophe ALAIN pour préparer le concours d’entrée 1919 à l’École Normale Supérieure. Il sera amené plus tard à tenter, sans succès, d’obtenir une agrégation. Il va se tourner vers l’écriture, parfois sous le pseudonyme de VIVARAIS, qu’il utilisera jusqu’en 1945.
Il publie d’abord, en 1923, une comédie en 4 actes, « L’Imbécile », jouée au théâtre du Vieux-Colombier, puis se tourne vers le roman. Il va ainsi publier, dans les années 1920, 1930 et 1940, un certain nombre d’ouvrages, romans et essais, dont une grande partie est éditée par Gallimard. Les plus réputés à l’époque sont le roman « Porte malheur » en 1932, et l’essai « Un an dans un tiroir » en 1945.
C’est au début des années 1940 que Pierre Bost va devenir scénariste pour le cinéma. Il travaillera très souvent en coopération avec Jean AURENCHE. Tous deux vont écrire notamment pour le réalisateur Claude AUTANT-LARA, de nombreux scénarii : entre autres « Le Diable au corps » (1947), « La traversée de Paris » (1956), « La jument verte » (1959, d’après Marcel AYMÉ), mais aussi pour Jean DELANNOY : « La symphonie pastorale » (1946), René CLÉMENT : « Jeux interdits » (1952) et « Paris brûle-t-il ? » (1967). Jean Aurenche et Pierre Bost vont alors connaître une espèce de traversée du désert en raison de l’avènement de la « Nouvelle vague », emmenée par un François TRUFFAUT qui les avait déjà violemment critiqués dans les années 1950 dans les « Cahiers du cinéma ».
Ils effectueront un retour remarqué quelques années plus tard en écrivant pour Bertrand TAVERNIER « L’Horloger de Saint-Paul » (1974, d’après Georges SIMENON) et « Le Juge et l’Assassin » (1976).
Pierre Bost va mourir à 71 ans, trois mois avant la sortie en salle de ce dernier film, dont il ne connaîtra donc pas le succès, et notamment la remise du César 1977 du meilleur scénario original, ainsi que celui du meilleur acteur pour Michel GALABRU.
Par la suite, en 1984, Bertrand Tavernier va adapter au cinéma « Monsieur Ladmiral va bientôt mourir », un roman de Pierre Bost publié en 1945. Sorti sous le titre « Un dimanche à la campagne », ce film recevra, entre autres, le prix de la mise en scène au festival de Cannes 1984 et vaudra le César de la meilleure actrice à Sabine AZÉMA.
Après 2007, une réédition des textes de Pierre Bost a été entreprise, d’abord par les éditions « Le dilettante », puis par les éditions « La Thébaïde ».
Sources
Wikipedia
http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=28004
Écrit par : Jean-Michel Cousin
Le 10/10/2022