BÉCHET-VAAST Émile, Georges, Edmond

Lisieux 6/01/1889 – Fontainebleau 21/06/1951

PROFESSEUR DE LETTRES


Émile BÉCHET en 1940-1941 Photo DAVID & VALLOIS Coll. Association

Après une année de séminaire à Bayeux en 1908-1909, Émile BÉCHET doit renoncer à devenir prêtre pour raisons de santé. Il s’oriente alors vers l’enseignement. Proche du « Sillon », le mouvement laïque mais proche des catholiques, fondé en 1894 par Marc SANGNIER, il évoluera rapidement, après la dissolution du « Sillon » suite à sa condamnation par le pape Pie X, vers le nationalisme, se rapprochant dans le courant des années 1920 de personnalités adeptes des thèses de Charles MAURRAS, mais sans jamais abandonner son idéal silloniste.

Ancien combattant de la première guerre mondiale, on retrouve Émile BÉCHET en février 1931 à Laon (Aisne), où il est professeur de Lettres au lycée. Là, à la demande de son collègue Jean de FABRÈGUES, il entre à la rédaction du journal « Réaction pour l’Ordre », représentatif de la « Jeune Droite Catholique » et où il va signer ses articles « Vaast », le nom de jeune fille de sa mère. Il y côtoie notamment Georges BERNANOS et André MAUROIS. À partir de 1932, il tiendra une rubrique politique où il se montrera extrêmement critique envers le gouvernement et les hommes en place.

Pendant la seconde guerre mondiale, Émile BÉCHET est professeur de Lettres au lycée de garçons du Havre, ville dans laquelle il habite 110 rue de Tourneville. En août 1943, il est sollicité par son collègue professeur de Physique-Chimie Roger MAYER, suite à l’arrestation de Raymond GUÉNOT, pour participer à la rédaction du journal clandestin « L’Heure H ». « J'acceptai ; ancien combattant de Quatorze, je pouvais prendre encore du service dans l'Auxiliaire. Sans en être plus fier pour cela : la clandestinité, qui est une honte pour ceux qui l'imposent, est une humiliation pour qui la subit » écrira-t-il. Il signera ses articles de son pseudonyme : « Vaast » ...

En 1945, il publiera un recueil de ses « Articles clandestins ». Il enseignera dans notre lycée jusqu’à l’âge de la retraite. Il est décédé à l’âge de 62 ans.

Collection personnelle JMC

Écrit par : Jean-Michel Cousin

Le 26/10/2021