Hugues LE ROUX

(Nom de naissance : Robert, Charles, Henri LE ROUX)

23/11/1860 Le Havre – 14/11/1925 Paris VIème

Élève lycée de garçons

Membre de l’Association depuis 1922

Journaliste

Écrivain

Homme politique


Source : DataBNF

Robert Le Roux naît au Havre. Il est le fils de Charles, Clovis Le Roux, un négociant âgé de 35 ans, et de son épouse, née Henriette GOURGAUD, qui en a 29. Celle-ci est la petite-fille de Jean-Henri Gourgaud, un acteur ayant appartenu à la Comédie française connu sous le nom de scène de Dugazon… Le jeune Robert est élève de notre lycée dans les années 1870.

Il embrasse par la suite la carrière de journaliste, ce qui va l’amener à collaborer au XIXème siècle avec plusieurs journaux : « La Revue politique et littéraire », « Le Temps », « Le Figaro » (sous le pseudonyme d’Ibn Badaud), « Le Journal », « Le Matin », « La République française »… C’est sans doute à cette époque qu’il adopte le prénom Hugues.

Au début de sa carrière, Hugues Le Roux est également le secrétaire particulier d’Alphonse DAUDET, mais aussi son « nègre ». Il semble que c’est à Hugues Le Roux que l’on doive la rédaction d’une nouvelle, « La Belle Nivernaise », mais aussi d’un roman, « Tartarin sur les Alpes », la suite de « Tartarin de Tarascon ».

Hugues Le Roux va bientôt se spécialiser dans la littérature de voyage et dans des livres et articles concernant les colonies françaises, publiant ainsi de nombreux ouvrages. Voyageant à travers le monde, il aurait tissé d’importantes relations, notamment avec le président des États-Unis de 1901 à 1909, Théodore ROOSEVELT, qu’il aurait rencontré encore en 1915 pour lui expliquer la situation de la France et souhaiter que les USA puissent étudier le possibilité d’une intervention militaire. Proche des milieux officiels, il va militer pour l’importance de la « mission civilisatrice » de la France dans les régions sous-développées du monde. Membre du Conseil supérieur des Colonies, il est chargé de missions officielles en Abyssinie et en Côte-d’Ivoire. En 1918-1919, il publiera, pour le compte du ministère des Affaires étrangères, une série de petits ouvrages sur les colonies françaises en Afrique, ainsi qu’un livre sur la Syrie.

Hugues Le Roux s’engage ensuite en politique. Il devient conseiller général de Rambouillet (alors en Seine-et-Oise, aujourd’hui dans les Yvelines), puis est élu sénateur de ce même département, sous la bannière de « L’alliance démocratique », le 11 janvier 1920, mandat qu’il conservera jusqu’à son décès.

Il meurt quelques jours avant son 65ème anniversaire dans son appartement parisien, 58 rue de Vaugirard, tout près du jardin du Luxembourg.

Depuis 1914, il était membre de la Commission des Antiquités et des Arts du département de Seine-et-Oise. Il était également membre de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen.

Une rue du quartier Saint-Roch, anciennement rue Maraine, porte depuis 1928 le nom d’Hugues Le Roux.

Décorations :

  • Ordre national de la Légion d’Honneur, au grade d’officier
En 1910 (photo Wikipedia)

Écrit par : Jean-Michel Cousin

Le 27/05/2025