Henri, Urbain VANVRECKOM


25/10/1903 Hautrage (Belgique, province du Hainaut) – 7/07/1993
Élève lycée de garçons (1917-1919)
Général de l’armée belge
Membre d’honneur de l’Association (15/09/1987)
Demande d’adhésion à l’Association (25/10/1987)


Photo :
https://www.rma.ac.be/fr/about-the-rma/commandants-decole

Né dans l’arrondissement de Mons, en Wallonie, Henri Vanvreckom est le fils d’un officier de l’armée belge, que l’on trouve en garnison à Ypres (Ieper), en Flandre occidentale, en 1914.

La guerre l’éloigne de son pays, et le jeune Henri va faire ses études secondaires à Londres (1915-1916), à Valognes (Manche ; 1916-1917), dans notre lycée du Havre en 4ème A et 3ème A, puis à Bruxelles une fois le conflit terminé.

En 1922, il est admis à l’École Royale Militaire, à Bruxelles. En 1927, il reçoit un diplôme d’ingénieur (83ème promotion Artillerie et Génie), et est nommé instructeur à l’École du Génie de Namur. En 1935, il est breveté d’État-major, suit des stages auprès du 1er Grenadiers, puis de l’aviation. Il commande bientôt une compagnie de radio, puis entre au service de l’État-major des Troupes de transmission (il y est porte-fanion du régiment), puis à l’État-major/6 D.I. avant d’être nommé capitaine à la 4ème direction du Génie chargée de la construction de la « position KW » (en fait une barrière anti-char belge installée entre les communes de Koningshooikt et Wavre [d'où le nom KW] conçue comme un moyen de défense contre l'invasion allemande dans le centre de la Belgique, principalement le long de la Dyle). Pendant la guerre, il sert à l’État-major du Génie d’armée, et rapidement en liaison avec l’armée française. Fait prisonnier, enfermé dans un « oflag » (un camp pour officiers) à Rotenburg an der Fulda (Hesse), il est rapatrié dès octobre 1940 en Belgique.

Henri Vanvreckom est alors affecté au secrétariat de l’OTAD (« Office des travaux de l’Armée démobilisée ») et entre dans la Résistance. En 1944, il échappe de justesse à une arrestation, avant de disparaître en juin pour servir au secteur A (Tournaisis et Borinage-Saint-Marcoult) de la zone 1 de l’Armée secrète belge (ex « Légion belge »), dont il publiera une Histoire, plus tard, en 1985. À la Libération, il est agent de liaison avec l’armée britannique.

Après la guerre, sa trajectoire sera rectiligne : major, chef de la section organisation à l’État-major général ; lieutenant-colonel, chef de cabinet adjoint du ministre de la Défense nationale et commandant des Troupes de transmission des Forces de l’intérieur ; colonel, auditeur au collège de l’OTAN à Paris, sous-chef à l’État-major général ; général, commandant (du 21 octobre 1956 au 7 novembre 1959) de l’École Royale Militaire où il était entré comme élève en 1922, administrateur général du budget, président de la commission des problèmes nationaux de Défense, organisme dépendant du premier ministre. Il quittera le service actif le 1er janvier 1963.

Il sera par la suite administrateur et président de comité à la « Société Royale belge des Ingénieurs et des Industriels » ; président général de la « Société Royale des officiers retraités », jusqu’en 1978.

Il aura été considéré comme un homme doué d’un remarquable esprit de synthèse.

Il consacrera ses dernières années à l’écriture de ses mémoires : « De l’aurore au crépuscule de la pensée – Souvenirs – Réflexions - 1910-1991 », un ouvrage de 330 pages en 15 chapitres, aux éditions J.M. COLLET, 18 avenue de l’Industrie, B. 1420, BRAINE-L’ALLEUD (Belgique).

Il entretiendra avec l’Association une correspondance épistolaire qui lui vaudra d’en être nommé membre honoraire. Il signera dans un de nos bulletins un article très intéressant de huit pages, décrivant, pendant la première guerre mondiale, la vie du lycée en dehors du lycée, la vie d’un jeune lycéen étranger, ses rapports avec ses camarades de classe et avec les enseignants, les festivités du 11 novembre 1918…

Il meurt à l’âge de 89 ans. Sur son faire-part de décès, après ses nombreux titres officiels et décorations figurait : « Membre d’Honneur de l’Association des anciens élèves du Lycée du Havre ».

Décorations :

  • Ordre de la Couronne de Belgique au grade de Grand Officier
  • Ordre de Léopold au grade de Commandeur avec palme
  • Croix de Guerre belge 1940-1945 avec palme
  • Ordre d’Orange-Nassau (Pays-Bas) au grade de Grand Officier avec glaive
  • Ordre de Léopold II au grade d’officier pour services éminents
  • Ordre de l’Empire britannique
  • Bronze Star (États-Unis)
  • Médaille commémorative française 1939-1945 avec barrette « France »
  • Croix militaire belge de 1ère classe
  • Médaille de la Résistance belge
  • Médaille du Prisonnier belge.

Sources


Écrit par : Jean-Michel Cousin

Le 23/12/2022