Notre ami Alain DEVEAUX nous souhaite de joyeuses fêtes. Nous l’en remercions très sincèrement et lui souhaitons la plus belle période festive pour cette fin 2024. Le propos ci-dessous qui accompagne ses vœux est tout à fait d’actualité et ne peut nous laisser indifférent. Merci pour ce moment de réflexion. A bientôt pour notre assemblée générale 2025.

Bertrand Vittecoq

Chers amis,

La fin de l’année approche, il fait froid, les arbres ont perdu leurs feuilles, il n’y pas de fleurs dans les parcs, les gens s’emmitouflent dans leurs vêtements chauds, ils font attention à ne pas glisser sur le trottoir, les Pères Noël commencent à déambuler dans les rues, les vitrines des magasins sont remarquablement décorées, parfois avec des animations. Ça y est, j'en suis certain, c'est bientôt Noël. Tous les signes précurseurs ne nous laissent aucun doute sur l'arrivée des fêtes ; on va donc se préparer en achetant des cadeaux, des victuailles, des ornements ; on commence à écrire des cartes de voeux, à téléphoner aux uns et aux autres pour s'organiser durant cette glorieuse dernière semaine de l’année. Toutes ces dispositions nous portent à la joie et on ne saurait imaginer autre chose que le plaisir de passer les fêtes avec sa famille et ses amis.

On n’imagine pas l'imprévu, il n'y a aucune raison que ça arrive, juste à ce moment-là et puis ça n'arrive qu’aux autres. Noël aura bien lieu le 25 décembre et la Saint Sylvestre le 31, comme tous les ans ! Engoncés dans un carcan de certitude, nous sommes tous certains de ce que nous avons prévu. En revanche, on ignore ce que nous réserve le prochain gouvernement en matière d'impôts, à quoi ressemblera l'été prochain, et toutes les circonstances sur lesquelles nous n'avons aucun contrôle et qui affecteront bientôt notre vie. Nous ne savons pas prévoir l'imprévisible.

Nous faisons preuve de déterminisme pour nos projets, et de fatalisme pour nos soucis. Et pourtant, il est parfaitement possible que nos projets méticuleusement préparés soient annulés, ou que nos soucis ne s’accomplissent pas. Ce qui apparaît certain à un instant peut être gommé dans la seconde suivante. Ce qui était improbable hier devient sûr aujourd’hui.

L'incertitude est notre seule certitude. Et puisqu'il n'est pas question de contrôler l'incontrôlable, comment conjurer toutes ces incertitudes.

Cet été, la France a été privée de gouvernement pendant un bon moment et nous avons tranquillement attendu que les Jeux Olympiques soient terminés pour nous préoccuper de la sauce à laquelle les nouveaux dirigeants vont nous manger. Mon impression est que nous avons passé un agréable moment cet été, car on ne se souciait pas de l'avenir en vivant confortablement dans l'incertitude. À l'automne, soucieux de l'avenir politique de la France, pour lequel nous ne pouvons rien faire, l'incertitude nous pèse.

Puisque l'expérience nous a prouvé qu’on peut vivre heureux dans l'incertitude, je suggère de se cantonner à ce qui est prévu jusqu'à la fin de cette année, en abandonnant tous plans « B » et autres « mais si », pour profiter de la période festive qui vient. Il sera bien temps d'aviser en cas de changement, comme on a toujours su le faire. À bas les oiseaux de mauvais augures et sus aux portefeuilles pour faire des emplettes avec le sourire.

Vivent les fêtes de fin d’année !

Alain DEVEAUX