Célestin, Adrien, Marie SORET

7/07/1854 Ferrières-en-Gâtinais (Loiret) – 22/06/1931 Nice (Alpes-Maritimes)

Professeur au lycée de garçons

Médecin


Photographie de 1923 parue dans « L’Illustration »

Né dans le Gâtinais, fils de Louis Mathieu SORET, limonadier, et Henriette Marie-Louise DUPUY, Adrien Soret (Adrien est son prénom d’usage) se retrouve dans les années 1890 professeur de Physique et d’Histoire naturelle dans notre lycée. Il est passionné par la photographie et fonde en 1892 la Société havraise de Photographie, toujours existante plus de cent trente ans après.

La découverte des rayons X par le physicien allemand Wilhelm Conrad RÖNTGEN en 1895 va bouleverser la vie d’Adrien Soret. Il va tout naturellement s’y intéresser, à la suite du négociant en vieux métaux et photographe havrais Henri MURAT qui expose dans les vitrines du journal « Le Havre » ses essais réalisés à l’aide d’un tube de CROOKES. Il va suffisamment travailler sur le sujet pour pouvoir, dès 1896, donner des conférences sur les rayons X, devenant même responsable du développement de la radiologie à l’Hôpital. En 1897, il aura l’occasion de démontrer l’intérêt de cette nouvelle technique : un habitant de Sanvic ayant tiré un coup de revolver en direction de son épouse, Adrien Soret va pouvoir localiser la balle dans la boîte crânienne. Ceci va lui conférer une notoriété nationale.

En 1903, à l’âge de 49 ans, il soutient sa thèse de doctorat en médecine, et ouvre son cabinet « d’électrothérapie, radiographie et radiologie ». Mais, bientôt, ce pionnier de la radiologie va être atteint de radiodermite et il va falloir, peu avant la première guerre mondiale, l’amputer de plusieurs doigts de la main gauche. Il va cependant continuer à pratiquer pendant la guerre, réalisant environ 40 000 radiographies, et devra subir une dizaine d’interventions chirurgicales. « À la sortie de la guerre, il n’a plus de mains ».

Il mourra quelques jours avant son 77ème anniversaire.

Un des bas-reliefs de l’avenue Foch rend hommage au dévouement d’Adrien Soret, ainsi qu’à celui de son confrère, radiologue à l’hôpital dès 1897, le Docteur Richard. Son nom est par ailleurs gravé sur le Mémorial de Radiologie qui commémore les pionniers et martyrs de la radioactivité, inauguré en 1936 dans le jardin de l’ancien hôpital Saint-Georges à Hambourg (Allemagne).

Décorations :

  • Ordre national de la Légion d’Honneur, au grade de chevalier (11 mars 1924)
  • Officier de l’Instruction publique (1899)
  • Officier d’Académie (1890)
  • Ordre de la Couronne de Belgique, au grade de chevalier (1928)

Sources :


Écrit par : Jean-Michel Cousin

Le 28/06/2024